Bras-de-fer › Bretenoux 10 - Villeréal 15
Alors qu'en Auvergne puis face à Sarlat, les Jaune et Bleu avaient été forcés, en 2ème mi-temps, de courir après le score, hier dans le Lot ils ont signé une entame de rêve et montré, pour l'emporter, leur capacité à résister et à préserver le résultat. Ils sont aujourd'hui aux avant-postes de la poule.
Cette fois-ci, les choses ont bien démarré. Hormis un coup d'envoi mal ajusté, les Villeréalais, très vite, allaient imposer leur tempo à un adversaire qui piaffait pourtant d'imposer une supériorité physique affichée.
La nouveauté du jour (outre le retour - réconfortant - du "vieux" Dastic sur le banc!) c'était la présence pour la première fois à l'ouverture de Kevin Girou, et de son compère Rémi Moreau en seconde ligne.
Riches de deux excellents "pieds" avec Girou et Mauvrit, les Jaune et Bleu ont manœuvré de superbe manière, alternant le jeu avec à-propos et obligeant les locaux à se multiplier aux quatre coins de leur pré carré.
Une occupation sans partage : de toute la première mi-temps, les locaux ne firent que cinq aller-retour (7e, 10e, 16e, 27e, 33e) chez les Villeréalais.
Plusieurs fois ces derniers avaient mis le feu, bien alimentés par une conquête qui rivalisait malgré un handicap de taille (Rémi Moreau avec Nicolas Chenu).
Au paquet lotois survitaminé, les avants jaune et bleu avaient répliqué par une superbe leçon de conduite de maul au cul duquel, bien lancé par Pimpin Duluc, Benjamin Mauvrit, intercalé, avec un peu plus de réussite aurait dû marquer (18e).
Thibault Cassang, au centre s'illustrait également, puis Magnol le long de la ligne, sur une passe au pied de Girou (21e).
Le jeune ouvreur était encore dans le bon tempo après un nouveau ballon porté exemplaire où Cédric Marsault et Jibé Bernard montraient qu'ils avaient des bras : Kevin ajustait un drop-goal net et sans bavure des 35 m en face.
Il portait ainsi la marque à 9-0 alors que Mauvrit avait déjà meublé le planchot à deux reprises.
Si les Villeréalais dominaient, les Lotois ne démissionnaient pas pour autant. Il y avait du combat et on commettait des fautes de part et d'autre par excès d'engagement : un centre lotois devant ses poteaux puis Escande sur un plongeon trop gourmand qui l'envoya "clugner" sur le banc.
Le jeu était animé, rapide et la défense jaune et bleu ne laissait rien passer. Tuées dans l'œuf par le pressing haut de la ligne villeréalaise, deux relances de Bretenoux (29e, 37e) allaient permettre à Benjamin Mauvrit d'aggraver le score.
À la mi-temps, Bretenoux était mené 15 à 0
A ses garçons rassemblés autour de lui, Dominique Bargues fut très clair : « Ils sont humiliés, ils vont avoir une réaction d'orgueil. Ça va chacailler de partout. Alors, discipline, discipline, discipline ! » Mauvrit et Girou (puis Getto) investis de la mission de porter le jeu, par les airs, dans le camp des locaux, il revenait aux Jaune et Bleu de serrer les rangs et de jouer tous lesballons négociables. 
Ce qui fut fait, avec beaucoup d'engagement - mais 3 cartons blancs ! - et un quasi sans faute en défense. Une fois seulement les locaux trouvèrent l'ouverture, sur un plaquage manqué aux 40 m (52e) et une belle échappée de l'arrière Lotois qui passa toute la défense villeréalaise en revue jusque sous les perches pour un essai transformé (7 - 15).
Il restait une petite demi-heure à jouer et Bretenoux comprit qu'il n'y avait qu'une solution : le combat à outrance. L'affrontement gagna donc en intensité. L'arbitrage se fit plus tatillon et sans concession pour Mauvrit et ses copains parmi lesquels Jérôme Dastic avait fait son retour.
Mais, même à 14, leur défense elle non plus ne céda rien. Et pas plus dans une générale déclenchée à 5 m de leur ligne (75e) par des Lotois trop confiants dans leurs arguments physiques.
Le désordre, toutefois, leur bénéficia et Cédric Duluc pris au sol derrière sa mêlée, permit au buteur lotois d'offrir aux siens le point du bonus défensif.
